Le congé proche aidant indemnisé

Mardi 6 octobre marquait la journée nationale des aidants, l’occasion d’informer sur les évolutions législatives récentes.

Aujourd’hui en France, entre 8 et 11 millions de personnes accompagnent au quotidien un proche en perte d’autonomie. Cet état de santé peut être la conséquence de l’âge, du handicap, d’une maladie chronique ou invalidante. Selon le baromètre 2019 de la Fondation April et BVA, 37 % des aidants sont âgés de 50 à 64 ans et 57 % sont des femmes.

Fort de ce constat et parce qu’être aidant est particulièrement éprouvant, la loi de financement de la Sécurité sociale prévoit l’indemnisation du congé proche aidant. Un décret publié le 2 octobre en détaille les modalités pratiques. Ainsi, ce dispositif permet à un aidant de cesser son activité professionnelle temporairement. Ce dernier peut être un conjoint, un pacsé, un concubin,un parent, un enfant, un collatéral jusqu’au 4eme degré, ou bien une personne qui entretient des liens étroits avec celui ou celle qu’il aide régulièrement. Sont concernés les salariés, les fonctionnaires, les travailleurs indépendants et les chômeurs indemnisés.

La durée maximale de ce congé est fixée soit par convention ou accord de branche. A défaut, sa durée est fixée à trois mois, peut être fractionnée, et peut être renouvelée jusqu’à une année sur l’ensemble d’une carrière. La grande nouveauté est l’allocation journalière variant de 43,83 euros à 52,08 euros selon la situation de l’aidant. Cependant, ce dispositif est ouvert aux aidants de personnes dont le taux d’incapacité est au moins égal à 80 % ou qui subissent une forte perte d’autonomie (GIR 1 à 3 sur la grille AGGIr).

Si cette indemnisation est accueillie favorablement, les conditions pour en bénéficier restent malgré tout trop restrictives, limitant un trop grand nombre d’aidants à en bénéficier.

 

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