Les conditions d’un mandat de représentant des usagers réussi

France Assos Santé a mené en partenariat avec la chaire santé de Sciences Po Paris une grande enquête pour mieux connaître les représentants des usagers.

Sur 5960 RU identifiés dans la base de contact de France Assos Santé, 1132 réponses ont pu être exploitées.

 

Un portrait-robot du RU :

  • Femme 58%/ Homme 42% ;
  • 68-69 ans en moyenne ;
  • Retraités 82% ;
  • Tous territoires ;
  • Plutôt diplômés : ¾ niveau > bac +2 ;
  • Issus du secteur  de la santé/médico-social (1/3), mais pas uniquement.

 

Une bonne rotation des mandats :

93% ont au moins un mandat en CDU, ¼ sont RU depuis au moins 10 ans… Et 1/3 depuis au moins de 3 ans.

En moyenne 2 mandats de RU.

 

L’activité de RU en quelques chiffres :

  • 24 jours/an en moyenne – la moitié des RU y consacre plus de 15 jours par an ;
  • 16 réunions/an en moyenne par RU ;
  • 156 euros représente le montant moyen restant à charge des RU ;
  • 17% des RU ayant répondu sont Présidents  de leur instance.

 

Pour aborder les conditions d’un mandat de RU réussi, une table ronde réunissait différents protagonistes siégeant en commission des usagers.

Il ressortait ainsi que globalement, les RU sont plutôt installés et soutenus que ce soit par leur association, ce qui marque un ancrage associatif fort, socle de l’engagement, mais également par d’autres RU, France Assos Santé, où encore un interlocuteur identifié au sein de l’instance, les qualiticiens en règle générale.

Les RU sont engagés, suivent un parcours de formation, nécessaire pour appréhender le système de santé. Les conditions d’exercice sont jugées globalement satisfaisantes et il est à noter que des relations existent entre titulaires et suppléants en dépit d’une organisation non définie.

 

Toutefois, il existe des « irritants »et des points d’alerte :

La visibilité donnée auprès des usagers : Il existe des obstacles structurels, voire relationnels et qui entraînent une méconnaissance du rôle du RU. Sur ce point, les RU et les établissements s’impliquent de façon très concrète en organisant des tenues de stands, des permanences, des visites, l’installation de silhouettes. Un gros travail a été mené, mais il est à renforcer et poursuivre, en incitant les établissements à soutenir les RU dans cette démarche.

L’accessibilité à certains dossiers, ou même à certaines commissions : Il existe aussi un sujet lié à l’absence, au manque de liens avec les RU siégeant dans d’autres instances, notamment territoriales ; cela est particulièrement visible lorsque l’on évoque le parcours du patient.

Pour rappel : la place du RU dans les parcours patients.

 

Puis en suivant les liens possibles avec les Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS), les Contrats Locaux de Santé (CLS) et les Dispositifs d’Appui à la Coordination (DAC).

 

Le ressenti global est qu’il existe un sentiment d’utilité, mais son impact est difficilement matérialisable. Un mandat « réussi » est perçu comme un mandat à travers lequel le RU est reconnu, écouté, considéré et consulté comme un acteur à part entière. Il dispose de résultats concrets, mais surtout dont l’action est centrée sur l’écoute des usagers, avec une implication régulière.

Finalement, pour bien débuter un mandat, il est important de s’informer, se former, lire les textes pour bien comprendre le fonctionnement de l’instance et de l’établissement. Il est nécessaire d’observer, prendre du recul, faire preuve d’humilité tout en s’affirmant et travailler en collectif.

Face à ce constat, que serait-il judicieux de mettre en place ?

D’une part, améliorer la reconnaissance et la légitimité des RU, mais aussi inciter et insister pour que les RU suivent des formations, essentielles pour actualiser ses connaissances, le domaine de la santé étant très évolutif ; améliorer l’accès à l’information et aux dossiers ; faciliter la coordination et la logistique.

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