Santé / Parentalité / Environnement

PE-PE-GUIDE2019_099

Ne choisissez que le nécessaire, évitez le superflu
Evitez les produits en PVC
Préférez le verre, l’acier inoxydable et la céramique plutôt que les plastiques
Posez des questions dans les magasins et lisez les étiquettes (ingrédients, indications « sans », précautions d’usage, usages déconseillés, etc.)
A la maison : aérez au moins 10 minutes 2 fois par jour.
Nom et fonction.  Toxicité / Réglementation : Comment les reconnaître ?
BHA (additif alimentaire E320) et BHT : antioxydants utilisés dans les cosmétiques, les médicaments, l‘alimentation etc. (antioxydants). Perturbateurs endocriniens suspectés BHA: cancérigène possible. En cours d’évaluation par l’UE.
Etiquetés Bisphénols :(A,F,S etc.) additifs utilisés dans la fabrication des plastiques (PVC, polycarbonate, etc.) et autres usages (papiers thermiques etc.)
BPA : Toxique pour la reproduction, classé SVHC dans l‘UE **. En France, interdit dans tous les contenants alimentaires (dont biberons), et substitution volontaire dans le papier thermique (labels „sans bisphénol A“ / „sans phénols“). Dans l‘UE, interdit dans les biberons et plastiques et revêtements alimentaires pour les moins de 3 ans, et à partir de 2020 dans le papier thermique
BPA : PC ou chiffre 7 dans un triangle. Bisphénols souvent non étiquetés.
Autres bisphénols : suspicions d’effets perturbateurs endocriniens.
Eviter les plastiques rigides.
Filtres UV : Benzophénone-3 (oxybenzone), 4-methylbenzylidene-camphor, 3-benzylidene camphor (3-BC), 4,4-dihydoxybenzophénone (MBC), Ethylexyl methoxycinnamate. Perturbateurs endocriniens suspectés. Certains sont toxiques pour les organismes aquatiques. Plusieurs sont soumis à une concentration maximale autorisée dans les cosmétiques. Etiquetés dans les cosmétiques –parfois présents dans les textiles où ils sont non étiquetés.
Nonylphénols et nonylphénols éthoxylés : produits chimiques intermédiaires de la famille des alkylphénols, utilisés comme détergents, émulsifiants, agents mouillants, dispersants, antistatiques, démulsifiants et solubilisants. Persistants, bioaccumulables et toxiques, perturbateurs endocriniens, lésions oculaires et cutanées graves, très toxiques pour les organismes aquatiques, toxiques par inhalation, suspectés d’atteintes à la fertilité et sur l’enfant à naître. Soumis à autorisation selon le règlement REACH. A partir de février 2021, seront interdits dans les textiles importés dans l‘UE destinés à être lavés (sauf articles d‘occasion ou recyclés à partir de textiles sans nonylphénols éthoxylés).
Pas d’étiquetage, s’adresser aux fabricants.
Parabènes : Butylparaben, Propylparaben,
Conservateurs en cosmétiques ou additifs alimentaires E214, E215, E218, E219. Perturbateurs endocriniens suspectés. Interdits dans les cosmétiques non rincés destinés au siège des moins de 3 ans. Ettiquetés dans les cosmétiques (parabènes) et l’alimentation/produits tabagiques (E214 etc.)
Perfluorés (PFOA, PFDS, PFDA, PFNA, PFHxS, etc.) ingrédients intermédiaires d‘agents de surface ou de protection de surface. Certains sont classés PBT***, soupçonnés d‘être toxiques pour le foie, pour la reproduction ou cancérogènes.
PFOA : interdiction de production à partir de juillet 2020 et soumis à restriction dans les articles et mélanges à partir de juillet 2020 (et 2022 pour certaines applications spécifiques)
Non étiquetés : Phtalates (DEHP, DBP, BBP, DINP, DIDP, DNOP etc.) et DINCH : plastifiants présents dans des plastiques (PVC, etc.), et autres applications (cosmétiques notamment)
DEHP : reprotoxique
Autres phtalates : suspicions d’effets perturbateurs endocriniens
Plusieurs phtalates classés SVHC** par l’UE, certains sont interdits dans les jouets et articles de puériculture, d’autres dans certaines applications
Résorcinol : ingrédient des teintures pour cheveux. Perturbateur endocrinien avec effets sur la thyroïde. Concentration maximale autorisée dans les teintures pour cheveux. Etiqueté Siloxanes : (Cyclopentasiloxane (D4), Cyclomethicone (D5), Cyclotetrasiloxane (D6,) émollients utilisés en cosmétique. Perturbateurs endocriniens suspectés, D6 : toxique pour la reproduction, D4 et D5 sont restreintes dans les cosmétiques rincés, restriction en cours d’examen des 3 substances pour tous les cosmétiques.
Ettiquetés dans les cosmétiques : Les plastiques 7 ne contiennent pas tous du BPA.
SVHC: substance extrêmement préoccupante pour la santé ou l‘environnement selon le règlement européen REACH
PBT : persistant, bioaccumulable et toxique.
Articles de puériculture/jouets, cosmétiques, alimentation et emballages alimentaires.
Textiles, vêtements, chaussures, produits ménagers, de rénovation, décoration, pesticides, plastiques, électronique, etc.
Quel est le problème ?
Infertilité féminine et masculine, puberté précoce, augmentation des cas d’obésité et de diabète ainsi que des cancers hormono-dépendants, troubles du développement neurologique, ne sont que quelques-unes des pathologies dans lesquelles l’exposition aux perturbateurs endocriniens est mise en cause. Les perturbateurs endocriniens sont des substances étrangères à l’organisme qui interfèrent avec le système hormonal, en imitant l’action des hormones ou en bloquant leurs récepteurs, créant un déséquilibre. La période d’exposition est déterminante. La grossesse, la petite enfance et la puberté sont particulièrement critiques et doivent être protégées en conséquence, car une exposition à des doses même très faibles peut avoir des effets néfastes sur le développement. On trouve des perturbateurs endocriniens dans de nombreux produits de consommation courante, emballages, plastiques, cosmétiques, textiles, matériel électronique, pesticides, produits biocides, produits ménagers, etc. Ils contaminent la population et l’environnement, à court et long terme. Les effets potentiels des mélanges de perturbateurs endocriniens, parfois combinés avec d’autres substances préoccupantes, inquiètent mais sont encore mal connus.
Au niveau international, de nombreux scientifiques et professionnels de santé alertent sur les risques liés aux perturbateurs endocriniens : Organisation Mondiale de la Santé, Endocrine Society, Fédération Internationale de Gynécologie-Obstétrique, etc. Des collectivités locales, des établissements hospitaliers, des agences régionales de santé commencent à agir. Mais les mesures de prévention ou de précaution sont encore insuffisantes.Protéger les enfants des substances toxiques
Protéger les enfants des substances toxiques.

Produits et emballages alimentaires :

Selon des analyses de 2016 de l’ONG Générations Futures, les céréales muesli non bio du petit déjeuner contiennent des résidus de pesticides perturbateurs endocriniens. En France, le bisphénol A est interdit dans les matériaux de contact alimentaire, mais est parfois remplacé par d’autres bisphénols. Les aliments peuvent être contaminés par d’autres perturbateurs endocriniens : conservateurs, (E214 à 219), antioxydants (E320), phtalates présents dans les emballages ou les étiquettes, composés perfluorés, etc.
Jeux et jouets :
Malgré des progrès, les perturbateurs endocriniens ne sont toujours pas réglementés dans les jouets en tant que catégorie à part entière. Poupées et jouets en plastique souple peuvent contenir des plastifiants (phtalates) toxiques pour la reproduction. Une limite de migration (0,1 mg/L) pour le bisphénol A existe maintenant pour tous les jouets. D’autres perturbateurs endocriniens peuvent également être présents dans les jeux et jouets.
Conseils :
Evitez le polycarbonate, code PC ou OTHER.
Evitez autant que possible d’utiliser un four micro-ondes.
Ne réchauffez jamais un contenant en plastique d’autant plus s’il est détérioré.
Préférez des alternatives : verre, inox, céramique, tissus (ou bien optez pour du polypropylène (PP) ou du polyéthylène (PE) jugés plus sûrs.
Le meilleur choix : des produits non transformés frais, locaux et sans emballages, produits sans pesticides ou labellisés AB.
Pensez au vrac pour vos courses alimentaires !
Conseils :
Demandez conseil dans les magasins pour trouver des produits sans BPA et sans phtalates.
Evitez les plastiques autant que possible et privilégiez d’autres matériaux.
Posez une serviette ou une couverture lavables sur les matelas en plastique.
Choisissez des textiles et poupées labellisés Oeko-Tex 100/1000 ou en matières naturelles non traitées.
Lavez tous les jouets lavables avant usage.
Aérez les jouets avant de les donner à l’enfant pour évacuer les composés indésirables.
Pour un enfant de moins de 3 ans, évitez impérativement les jouets en plastique non destinés à sa classe d’âge. Les jouets de seconde main sont à encourager : prudence car ils peuvent parfois contenir des composés aujourd’hui interdit.
Cosmétiques :
Certains ingrédients présents dans les cosmétiques ont une activité hormonale : filtres UV des crèmes solaires (benzophénone, éthyl-hexylméthoxynamate, etc.)
Crèmes de jour : conservateurs comme certains parabènes ou émollients suspectés d’être perturbateurs endocriniens (siloxanes). Le propyl- et le butyl-parabène sont interdits dans les produits sans rinçage pour le siège des moins de 3 ans. 5 autres parabènes sont interdits dans les cosmétiques. En France, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) recommande d’éviter le phénoxyéthanol et plusieurs filtres UV dans les produits pour bébé. Des travaux européens sont en cours sur la résorcine, perturbateurs endocriniens suspecté, présent dans la grande majorité des teintures capillaires.
Conseils: 
Moins c’est mieux !
N’utilisez que les produits nécessaires, en quantité minimale.
Privilégiez les listes courtes d’ingrédients.
Lisez attentivement les étiquettes des cosmétiques pour éviter parabènes, composés d’isothiazolinone, BHA, phénoxyéthanol, etc.  Evitez les crèmes solaires et de jour contenant des filtres UV soupçonnés d’activité hormonale : 3-benzylidène camphor, 4-methylbenzylidène camphor, 4,4-dihydoxybenzophénone, benzophénone, éthylexyl methoxycinnamate, octocrylène.
Prudence avec les filtres UV nanoparticulaires étiquetés [nano].
Textiles, habillement, chaussures :
De nombreux textiles importés contiennent des nonylphénols éthoxylés (NPE), composés tensioactifs interdits dans les articles fabriqués dans l’UE mais utilisés pour traiter les fibres textiles dans de nombreux produits fabriqués hors UE et importés. Les imprimés en plastique ou les dessins des vêtements peuvent contenir du PVC ou des phtalates, également utilisés dans les bottes en caoutchouc et autres vêtements imperméables. Les textiles aux propriétés anti-bactériennes comme les vêtements de sport, sous-vêtements et chaussettes peuvent contenir du triclosan ou des nano-particules d’argent. Restez prudents avec les articles importés (cuir, plastiques divers) qui peuvent parfois contenir des biocides perturbateurs endocriniens ou irritants, interdits dans l’UE mais autorisés à l’extérieur : la nouvelle législation biocides améliore la situation. Tous ces polluants, libérés lors du lavage, contaminent les eaux et l’environnement.
Conseils :
Lavez toujours  les vêtements après achat avant de les porter
Evitez le PVC et préférez l’EVA (éthylène vinyle acétate) ou le caoutchouc naturel pour les tongs, bottes et vêtements de pluie.
Optez pour les fibres naturelles non traitées comme le coton biologique ou bien le lin et le chanvre labellisés Oeko-Tex Standard 100 ou 1000
Evitez les textiles anti-bactériens, inutiles.
Articles de puériculture
Les bébés et les enfants découvrent le monde avec leurs cinq sens et portent les objets à la bouche. Leur peau absorbe plus facilement les polluants que celle des adultes. Les produits pour les moins de 3 ans répondent souvent à des exigences particulières : pas de BPA dans les biberons, anneaux de dentition, tétines, sucettes et contenants alimentaires, interdiction et limitation de certains phtalates dans les jouets et articles de puériculture. Mais la réglementation manque d’harmonisation.
Quelles lois pour se protéger ? Les produits de consommation sont souvent réglementés par secteurs : réglements cosmétiques, réglements pesticides, directive jouets, etc. La France va entamer en 2019 la mise en œuvre sa seconde Stratégie nationale et doit élaborer une liste de perturbateurs endocriniens. En 2018, l’Union européenne a enfin adopté une définition des perturbateurs endocriniens applicable aux biocides et pesticides. Les perturbateurs endocriniens sont également partiellement réglementés par le règlement REACH sur les produits chimiques. Mais la Stratégie européenne globale pour couvrir tous les secteurs potentiellement concernés (cosmétiques, jouets, contact alimentaire, textiles, etc.) se fait attendre.
Posez des questions ! N’hésitez pas à poser des questions dans les magasins. C’est votre droit.
Le règlement européen REACH impose aux fabricants/ distributeurs de répondre dans les 45 jours à vos questions sur la présence de certaines substances chimiques dangereuses (plus de 200 à ce jour) dans les produits (hors cosmétiques, déjà étiquetés) que vous achetez.
Utilisez le modèle de lettre disponible sur : https://wecf-france.org/mise-a-jour-de-la-lettre-type-reach-pour-vous-informer-sur-les-produits-chimiques-dans-les-produits-de-consommation
En savoir plus Wecf France13 avenue Emile Zola 74100 AnnemasseTél : +33 (0) 450 83 48 10
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